jeudi 22 mai 2008

l'omelette aux pommes de ma grand-mère

Rentrée tard après un apéritif en terrasse suivi d'un second apéritif (bonheur et enfer des petites villes : vous vous levez après deux heures de papotages avec un ami, vous lui dites au revoir et vous tombez sur deux autres amis, pas vus depuis longtemps, qui ont justement une heure à perdre en attendant que leur table au bistrot d'à côté se libère. Vous décidez donc de la perdre avec eux), donc, rentrée un peu tard, petite salade sur le pouce, je décide de tester une recette de ma grand-mère : l'omelette aux pommes.

Elle nous l'a décrite lors d'un repas récent, comme l'un de ses petits soupers de célibataire (veuve en réalité mais je vais limiter les histoires de famille, qui sont bien trop longues pour une bête histoire d'omelette), amenant sur nos visages un air dubitatif et chacun un sourcil levé, en point d'interrogation. 

Une omelette aux pommes ? Mais... sucrée ?

Oui. Et ça avait l'air évident comme tout. 

Donc, l'omelette aux pommes. Je pèle puis coupe une pomme en quartiers. Je fais fondre un peu de beurre dans une poêle. Et là, je pars à la recherche de l'appareil photo pour immortaliser tout ça.

Ciel. Il n'est pas là. L'amour de ma vie l'a emporté dans son sac, entre son MacBook Pro, son enregistreur numérique, ses clefs, quelques câbles et une demi-douzaine de papiers. "On ne sait jamais, j'aime bien avoir de quoi capter". Bon. Flûte.

J'ajoute les quartiers de pomme au beurre, les laisse dorer sur feu moyen. Lorsqu'ils sont un peu brunis, j'y ajoute deux oeufs préalablement fouettés. J'attaque la tactique de l'omelette de ma brunette collègue : petit à petit, pousser la masse vers le milieu de la poêle, pour laisser se répandre l'oeuf liquide, et obtenir peu à peu une omelette bien moelleuse de partout, et non sèche aux bords et crue au centre. Enfin, ce serait plus clair en photo, je suis bien d'accord.

Je me demande si ça vaut toujours la peine de partager cette micro-expérience culinaire. Sans images, en plus. Et je me dis qu'à cette étape de développement de mon projet blog, ce sera aussi un exercice pour moi... 

L'omelette cuit peu à peu. Je la saupoudre délicatement de sucre de canne, avant de la retourner, et de la re-saupoudrer de l'autre côté (si une omelette doit vraiment être sucrée, alors qu'elle le soit !). Une fois qu'elle me parait bien dorée, je la fais glisser aussi délicatement que possible dans une assiette.

Et c'est là que je réalise que finalement, ce n'est pas si grave que l'appareil photo soit en balade. En effet, ces quartiers un peu trop gros empêchent l'omelette de tenir, c'est tout à fait délicieux mais pas très élégant. La prochaine fois, je ferai des plus petits morceaux, et les dorerai un peu plus avant d'ajouter l'oeuf.

Et donc, c'est le tablier à cerises de ma grand-mère qui illustrera cette recette aux pommes.

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